Les compagnies américaines vont bénéficier d'un plan d'aides directes de 25 milliards de dollars afin d'éviter les licenciements et préparer la reprise.
Afin d’éviter faillites et licenciements massifs, les compagnies aériennes américaines vont profiter d’un vaste plan de sauvetage. Une dizaine d’entre elles ont conclu un accord de principe avec l’administration Trump pour un programme de soutien salarial portant sur 25 milliards de dollars. «Alaska Airlines, Allegiant Air, American Airlines, Delta Air Lines, Frontier Airlines, Hawaiian Airlines, JetBlue Airways, United Airlines, SkyWest Airlines et Southwest Airlines nous ont fait part de leur intention de participer au Payroll Support Program. Les conversations se poursuivent avec d’autres compagnies aériennes concernant leur participation éventuelle», a déclaré le secrétaire au Trésor américain Steven T. Mnuchin. «Cette loi ne résout pas les problèmes à long terme que crée la pandémie de coronavirus, mais elle nous permet de respirer un peu plus. Je suis particulièrement fier que nous ayons trouvé ensemble une solution où chaque dollar sera directement affecté aux salaires et aux avantages sociaux de nos membres d’équipage jusqu’au 30 septembre», a écrit à tous ses employés Robin Hayes, directeur général de JetBlue. Dans ce cadre de ce programme, la compagnie JetBlue recevra en effet 936 millions de dollars d’aides de l’état américain, soit l’équivalent de 76% des salaires versés aux second et troisième trimestres 2019. «La partie que nous n’avons pas à rembourser couvre environ 56 % de nos coûts salariaux au cours des six mois de l’année dernière. La seconde partie prendra la forme d’un prêt à faible taux d’intérêt et devra être remboursée au gouvernement à partir du mois d’octobre», a-t-il précisé Robin Hayes.
Ce programme d’aides comprend aussi certaines conditions telles que l’interdiction des licenciements et la réduction de la rémunération des employés jusqu’au 30 septembre 2020. «Date à laquelle, espérons-le, la demande de transport aérien aura repris. La compagnie aérienne a également accepté de limiter les rachats d’actions, les dividendes et la rémunération des cadres dirigeants», a déclaré Doug Parker, PDG d’American Airlines. En retour, la compagnie bénéficiera d’une subvention directe de 4,1 milliards de dollars et d’un prêt à faible taux d’intérêt de 1,7 milliard de dollars. En parallèle, la compagnie prévoit de demander un prêt du Trésor américain d’environ 4,75 milliards de dollars.
De son côté, en plus d’aides directes s’élevant à 2,3 milliards de dollars, Southwest Airlines bénéficiera d’un prêt à terme non garanti de près d’un milliard de dollars. D’une durée de 10 ans, ce prêt à taux bas devrait comprendre environ 2,6 millions de bons de souscription émis au profit du département du Trésor américain. De fait, l’Etat américain deviendrait donc actionnaire minoritaire de ces compagnies aériennes. (AD)
Source: Voyages d'Affaires
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